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«J'ai choisi mon équipe gouvernementale sur la base de trois critères clairs: la transparence, l'indépendance et l'intégrité» a souligné, mardi soir, le chef du gouvernement désigné Mehdi Jomâa.

 

«J'ai sélectionné en personne les membres de mon gouvernement et je m'engage, après obtention de la confiance des députés, à vérifier le degré de respect des critères retenus», a-t-il indiqué, lors de la séance de vote de confiance au gouvernement, mardi soir, à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

«Au cas où l'un des ministres de mon gouvernement ne remplirait pas les critères précités, je m'engage à le remplacer immédiatement», a-t-il promis, en réponse aux critiques adressées par des députés à certains ministres accusés d'être en relation avec l'ancien régime et l'entité sioniste.

«Il est vrai que la ministre du Tourisme, Amel Karboul, s'était rendue, en 2006, en Israël pour participer à un programme onusien de formation destiné aux jeunes palestiniens, mais elle avait refusé de poursuivre la formation en raison de l'interrogatoire de 6 heures qu'elle avait subi, à l'aéroport de Tel-Aviv, parce qu'elle est arabe et musulmane», a-t-il expliqué après un bref entretien avec la ministre pressentie.

Le second membre de cabinet ayant suscité les réserves des députés, Hafedh Ben Salah, ministre pressenti de la Justice, aurait fait partie, selon certains intervenants, de l’Observatoire national des élections mis en place par l’ancienne dictature, et pris part à une campagne orchestrée par le régime de Ben Ali contre le bureau élu de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH).

M. Jomaâ n’a pas apporté les éclaircissements nécessaires à ce propos, et l’on doit s’attendre à ce qu’il le fasse dans les heures qui viennent, afin de dissiper définitivement tous les doutes entourant son cabinet.

I. B. (avec Tap).