samir ettaieb amel karboul 1 29Le député d’El-Massar, Samir  Ettaieb, a présenté des excuses, à la nouvelle ministre du Tourisme, Amel Karboul, après les lourdes critiques que lui ont été adressées, mardi soir, à l’Assemblée, concernant sa visite à Israël.

Samir Ettaieb, qui intervenait, mercredi, dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, a présenté ces excuses au nom de tous ses camarades «démocrates et modernistes».

Lors de la séance plénière à l’Assemblée, mardi 28 janvier 2014, consacrée à l’audition du chef de gouvernement désigné Mehdi Jomaâ et à la présentation des membres de son cabinet, plusieurs députés avaient accusé Amel Karboul d’avoir collaboré avec Israël, et ce en se basant sur une visite qu’elle avait faite dans de pays, dans le cadre de ses activités de formatrice.

En réalité, cette visite n’a duré que quelques heures et s’est limitée à l’aéroport de Tel Aviv, d’où elle espérait rejoindre Gaza pour diriger un atelier de formation à l’intention de jeunes palestiniens.

Interrogée longuement par la police israélienne sur sa religion musulmane et sa nationalité tunisienne, elle a préféré rebrousser chemin. De là à l’accuser de collaboration avec Israël...

Samir Ettaieb a regretté les tensions qui ont eu lieu sous la coupole de l’ANC à ce sujet, et a même présenté des excuses franches à Amel Karboul. Il a appelé, par ailleurs, madame la ministre à revenir sur sa démission remise au chef du gouvernement après avoir prêté serment, mercredi matin, au Palais de Carthage.

Le député El-Massar a ajouté que la nouvelle ministre est «une fierté pour la femme tunisienne» et qu’il était regrettable que le député Ibrahim Kassas tenu à son égard un discours agressif, soulignant qu'il a lui-même quitté la session plénière après cette intervention déplacée.

D’autre part, Samir Ettaieb a tenu à souligner que certains députés, notamment ceux d'Ennahdha et de Wafa, qui ont contesté le choix d'Amel Karboul, avaient auparavant voté contre la criminalisation de la normalisation avec Israël.

«Ils ont juste tenté de perturber la séance plénière», a-t-il conclu, puisque, dans le fond, la normalisation ne leur a jamais vraiment posé problème.

Y. N. M.