A l'issue d'une réunion mixte, les dirigeants des deux partis ont mis l'accent, dans une déclaration conjointe publiée jeudi, sur la nécessité de consolider le Front du salut national (FSN) pour parachever avec succès la transition démocratique.

Cette transition se construit, selon eux, sur la base de la légitimité consensuelle, alors que la légitimité électorale reste limitée par son mandat.

Malgré leurs réserves sur la composition et le programme du gouvernement Mehdi Jomaa, les deux partis affirment qu'ils définiront leur position vis-à-vis de la nouvelle équipe en fonction de son rendement et de son respect des exigences de la feuille de route, notamment la vérité sur les assassinats politiques et les attaques contres l'armée et la sûreté nationale, la lutte contre le terrorisme et la dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR), considérées comme des milices violentes au service du parti Ennahdha.

Parmi les autres priorités du gouvernement, les responsable d’Al-Massar et du Watad soulignent la garantie de la neutralité des mosquées et de l'administration, la révision des nominations décidées sur une base partisane, la prise de mesures urgentes pour réduire la baisse du pouvoir d'achat et la révision du budget de l'Etat 2014.

Al-Massar et le Watad se félicitent, par ailleurs, du contenu de la Constitution de la deuxième république, notamment la consécration du caractère civil de l'Etat et la constitutionnalisation des droits de l'Homme, des libertés et des droits économiques, sociaux et culturels.

Pour eux, le consensus national initié par le Quartette et, particulièrement, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a permis d'aplanir les obstacles à l'élaboration de la constitution et épargné au pays les risques de violence et de terrorisme.

I. B. (avec Tap).