Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, cette visite «s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations fraternelles entre les deux Etats frères.»

En effectuant sa première visite à l'extérieur en Algérie, M. Jomaâ a voulu exprimer le respect que la Tunisie voue à l'Algérie et l'importance qu'elle voue au développement et au renforcement des relations fraternelles.

Rappelons que l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi avait fait de même en mars 2011, en se rendant à Alger, pour sa première visite à l’étranger après sa prise de fonction.

Ce geste a été très apprécié des Algériens, qui ont décidé une aide de 400 millions de dollars en soutien de la transition tunisienne. Espérons que M. Jomaâ ne rentrera pas bredouille: dans cette phase délicate de sa transition, la Tunisie a plus que jamais besoin du soutien de son «grand frère» algérien.

Les entretiens de M. Jomaâ avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal et les autres responsables algériens porteront également sur la coopération en matière de lutte contre les groupes terroristes et contre les réseaux de contrebande infestant les zones frontalières et qui nuisent à l’économie des deux pays.

Les projets communs de développement des zones frontalières seront, on l'imagine aussi, au centre des discussions. Car c'est le seul moyen pour lutter efficacement contre le terrorisme, qui se développe généralement dans les zones laissées en déshérence.

I. B.