«Le système de vote par listes fera l’affaire des grands partis, qui domineront le champ politique, aux dépens des petites formations et des indépendants», a indiqué le professeur de droit constitutionnel, Kaïs Saïed.
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Les Tunisiens ont déjà fait l’expérience de ce scrutin de liste majoritaire ou scrutin majoritaire plurinominal de listes, lors des élections du 23 octobre 2011, qui ont amené à l’Assemblée nationale constituante (ANC) des députés qui n’auraient pas dû se trouver sous la coupole du Bardo. M. Saïed, qui intervenait vendredi soir au télé-journal de la chaîne nationale Watania1, a ajouté que «le vote pour les personnes est meilleur pour la jeune démocratie tunisienne, afin que l’on découvre de jeunes leaders et de nouveaux visages», d’autant que les grands partis sont dominés par des leaders d’un âge certain et qui occupent la scène politique depuis des décennies. Concernant l’élection présidentielle, Kaïs Saïed a déclaré qu’«il serait difficile d’obtenir une majorité dès le premier tour et qu’un second tour serait alors nécessaire pour départager les candidats.» «Certains voudraient que l’élection présidentielle précède les législatives, car ils pensent que les résultats de la première influenceraient les secondes», a encore indiqué M. Saïed. Rappelons que le code électoral et le mode du scrutin seront au centre des discussions de l’Assemblée au cours des prochains jours. I. B. |
