Le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a rendu visite, samedi 1er février, au professeur Chokri Kaddour, agressé le 3 janvier devant le ministère. Ce dernier parle d’une rencontre «encourageante et prometteuse».
Le professeur Kaddour avait été agressé par Fakhreddine Mouldi, un agent de sécurité du ministère de la Santé, alors qu’il prenait part à la manifestation des médecins internes et externes contre le travail obligatoire dans les régions intérieures. Cette agression en avait indigné plus d’un et fait couler beaucoup d’encre. Aussitôt installé à son poste, le nouveau ministre de la Santé a tenu à ce que sa première activité officielle soit une visite de courtoisie au professeur Kaddour. La visite, qui a une portée symbolique, scelle la réconciliation entre les médecins et le ministère de tutelle, dont les relations ont été affectées par la morgue et l’arrogance d’Abdellatif Mekki, le ministre de la Santé sortant. Elle s’est déroulée en présence de quelques uns des élèves du Pr Kaddour. Ce dernier a témoigné sur sa page Facebook, affirmant avoir été très touché et honoré par cette visite: «J'ai trouvé en lui un homme académique, plein de bon sens, visionnaire, respectueux envers tout le corps et très humain», a-t-il noté. Mohamed Salah Ben Ammar a prodigué ses encouragements aux internes et résidents présents, tout en leur promettant d’être à leur écoute et de veiller à trouver des solutions constructives et consensuelles. A titre d’anecdote, le Pr Kaddour a évoqué l’intérêt que le ministre a porté à un pin’s à l’effigie de Farhat Hached, fondateur de l’UGTT, porté par une personne présente. «Il se retourne en lui serrant la main et en lui disant qu'il ne pouvait se permettre de ne pas saluer quelqu'un qui portait ce symbole sur sa veste... Honorable professeur respectueux aussi de la masse ouvrière et du patriotisme en général», a témoigné le Pr Kaddour. Commentaires des élèves et amis du professeur partagés sur les réseaux sociaux : «Une autre dimension, la classe, à ne pas comparer avec l’ancien ministre»; «C’est l'homme qu’il faut au poste qu’il faut. Il ne peut qu'être une fierté pour le pays»; «M. Ben Ammar vient en rassembleur et c'est pour ça qu'il est de notre devoir de l'aider et de le soutenir»… Y. N. M. |