Le Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad) et le Front Populaire de Tunisie organisent, aujourd’hui, à 18h30, un rassemblement à la place de la République, à Paris, en hommage à Chokri Belaïd.
Le 6 février 2013, Chokri Belaïd, secrétaire général du Watad (gauche radicale) et fondateur du Front populaire de Tunisie, a été lâchement abattu devant son domicile à Tunis, par des extrémistes religieux. Depuis, l'enquête sur cet assassinat politique piétine. Le gouvernement sortant de Ali Larayedh et le ministère de l'Intérieur n'ont cessé de multiplier les entraves devant l'établissement de la vérité et l’arrestation des responsables de ce meurtre. Pire encore, six mois après l'assassinat de Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, élu à l'Assemblée nationale constituante (ANC), fondateur du Courant Populaire et dirigeant du Front Populaire, fut à son tour assassiné par le même groupe et avec le même mode opératoire. Le ministère de l'Intérieur, qui était informé du risque de son exécution une dizaine de jours auparavant, n'a pas jugé utile de mettre en place la moindre protection. Le rassemblement de ce soir va rendre hommage à Chokri Belaïd, dont on célèbre le 1er anniversaire de la mort, dénoncer la reconduction de Lotfi Ben Jeddou à la tête du ministère de l'Intérieur par le nouveau chef de gouvernement Mehdi Jomâa et exiger la vérité, toute la vérité, sur l'assassinat du leader de gauche, surtout après la mort de son présumé assassin, Kamel Gadhgadhi, lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, le 4 février, à Raoued, au nord de Tunis. La vérité ne doit pas être enterrée après cette mort... très opportune pour les commanditaires du meurtre de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. I. B. |