funerailles belaid 2 6A l’occasion du 1er anniversaire de la mort du dirigeant du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad), l’Initiative de la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaïd (Irva) a publié le communiqué suivant...

6 février 2013 / 6 février 2014… Un an déjà … comme si c’était hier… comme si c’est demain.

Tunis, un matin d’hiver abasourdi, le 6 février 2013, devant son domicile à El Menzeh 6, Chokri Belaïd fut lâchement assassiné dans la voiture qui l’attendait à 8 heures du matin. Un homme se dirige vers lui, tenant sous son habit marron l’arme du crime, il tire plusieurs balles à bout portant ne lui laissant aucune chance de survie. Il a certainement tiré sans regarder Chokri dans les yeux, il est trop lâche pour affronter le regard franc et insolent du leader.

Chokri Belaïd est transporté à la clinique d’Ennasr où une marrée humaine s’est spontanément rassemblée retenant pendant quelques minutes son souffle. Il décède moins d’une demi-heure plus tard. Son corps, transporté dans une ambulance couverte du drapeau national, traverse l’immense foule en cris et en larmes. La Tunisie est sous le choc.

Le 8 février, lors des funérailles nationales du martyr de la liberté, des dizaines de milliers de personnes escortent dans les rues de la capitale le convoi, ne pouvant croire qu’un grand homme est parti. Ses assassins, leur commanditaires et leur complices pensaient faire taire à jamais la voix de celui qui dénonçait, qui démasquait, qui révélait les vérités qui font mal, la voix d’un homme qui dérangeait parce qu’il se battait pour une révolution confisquée, un homme qui s’est consacré pour interrompre le processus de faire avorter le rêve des tunisiens.

Ses assassins, voulaient en finir avec l’homme qui les faisait trembler par sa force, son charisme son patriotisme et son amour pour la Tunisie.

Un an après, jour pour jour, ses assassins ont commis d’autres crimes odieux et ils courent toujours. Ils ne fuient pas la justice complice de leur crime, ils fuient le visage de Chokri Belaïd présent, partout, dans chaque coin et recoin de cette Tunisie qu’il a tant chéri; ils fuient son regard pénétrant qui les défie encore et toujours; ils fuient son sourire magique qui se moque de leurs bêtises…

Ils fuient les voix qui chantent… "Chokri Hay… hay… Chokri hay" (Chokri est vivant).