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Mongi Rahoui, député Al-Watad, a retiré sa plainte contre Habib Ellouze, mais son parti a décidé de maintenir les poursuites judiciaires à l’encontre du député Ennahdha.

Le député Mongi Rahoui a été entendu par le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis suite à une plainte déposée par son parti, Watad, contre le député Habib Ellouze, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha.

Ce dernier avait, le 5 janvier dernier, qualifié M. Rahoui d’«ennemis de l’islam», accusation qui valut au dirigeant de gauche des menaces de mort sur les réseaux sociaux de la part d’extrémistes religieux.
«Ce n’est pas une affaire personnelle entre M. Ellouze et moi-même. Aussi, après concertation avec les dirigeants du Watad, avons-nous décidé de procéder ainsi», a expliqué M. Rahoui, ajoutant que, de toute manière, M. Ellouze ne le visait pas personnellement, mais s’attaquait son parti.

Mohamed Hedi Laabidi, avocat de M. Rahoui, a déclaré que les accusations de Habib Ellouze ont certes mis en danger la vie du député et de sa famille, mais, a-t-il ajouté, «une plainte au nom du parti est plus logique, compte tenu du fait que l’échange entre deux députés a eu lieu sous la coupole de l’Assemblée. Il ne s’agit donc pas d’un problème personnel».

La «maladresse» du député islamiste a contribué à accélérer le vote de l'article 6 de la Constitution interdisant le «takfir» (accusation d'apostasie et de mécréance).


Y. N. M.