Dans les intentions de votes pour les partis politiques, Nida Tounes a perdu 2,7 points, mais il reste en tête, alors qu’Ennahdha et le Front populaire en ont gagné, respectivement, 2 et 1,1%.
C’est ce qui ressort du sondage d’opinion réalisé par le cabinet EMRHOD Consulting entre le 25 janvier et 6 février 2014, auprès d’un échantillon de 1.200 personnes représentatives de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus), et dont les résultats ont été diffusés aujourd’hui. Nida Tounes est crédité de 20,6% d’intentions de vote en février 2014, contre 23,3% en décembre 2013 (-2,7%). Malgré ce recul, le parti de centre-gauche, qui conduit l'opposition à Ennahdha, garde sa première place. Ennahdha, qui a gagné 2 points, est passé, pour sa part, durant la même période, de 16,4 à 18,4%. Autant dire que le départ du gouvernement lui a fait beaucoup de bien. Stable, le Front populaire a gagné 1,1 point, passant de 5,3% à 6,4%. En 4e position, on retrouve Ettakatol, qui a perdu 0,6 points, passant de 2,8 à 2,4%. L’amélioration remarquable de la popularité de son président, Mustapha Ben Jaâfar, qui est passé, entre décembre 2013 et février 2014, de 16,7 à 29% (+12,3 points), ne semble pas avoir profité au parti. Al-Joumhouri, en 5e position, a gagné 0,6 points, passant de 1,8 à 2,4%. Idem pour l’Alliance démocratique, classé 6e, et qui est passé 1,4 à 2,3% (+0,9%). Tayar Al-Mahabba, 7e, a gagné 1,2 points, passant de 1 à 2,2%, devançant le Congrès pour la république (CpR), parti du président provisoire de la république, Moncef Marzouki, 8e, avec 2,1% d’intentions de vote, contre 1,8% le mois dernier (+ 0,3). Les autres partis figurant au classement sont l’Union patriotique libre (UPL), de l’homme d’affaires Slim Riahi, 9e, crédité de 1,6% en février 2014 contre 1% en décembre 2013 (+0,6%), Hizb Ettahrir, parti islamiste radical, 10e, qui est passé de 1,5 à 1,4% (-0,1%) et Al-Moubardara, de l’ex-ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, 11e, qui a gagné 0,2%, passant de 0,5 à 0,7%. Reste à préciser qu’une grande partie de l’électorat reste indécise: 38,3% des électeurs tunisiens n'iront voter pour aucun parti (contre 42% en janvier). I. B. |