larayedh caid essebsi 2 13Béji Caïd Essebsi, le président de Nida Tounes, continue de courir en tête des sondages de popularité. En février 2014, 14,5% des Tunisiens voteraient pour lui, contre 5,6% pour l’ex-chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh.

C’est ce qui ressort du sondage d’opinion réalisé par le cabinet EMRHOD Consulting entre le 25 janvier et 6 février 2014, auprès d’un échantillon de 1.200 personnes représentatives de la population tunisienne en âge de voter (18 ans et plus), et dont les résultats ont été diffusés aujourd’hui.

Béji Caïd Essebsi, qui est passé de 13,3% d’intentions de vote en décembre 2013, à 14,5 en février 2014, a gagné 1,2 point, consolidant ainsi sa position en tête des sondages d’opinion. Ce qui en fait le candidat le plus sérieux pour la prochaine élection présidentielle. L’ex-chef du gouvernement provisoire,

Ali Larayedh, qui a cédé récemment le Palais du Gouvernement à Mehdi Jomaâ, capitalise paradoxalement sur ce départ, considéré comme la marque d’un échec cuisant, puisqu’il prend, pour la première fois, la seconde place du classement, avec 5,6% d’intentions de vote en février 2014, contre 2,5% en décembre 2013, soit un saut de 5,1%.

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Le dirigeant d’Ennahdha relègue ainsi à la 3e place son prédécesseur au poste et secrétaire général du parti islamiste Hamadi Jebali, qui a perdu 0,7 point, passant, en deux mois, de 4,8 à 4,1%.

Toujours présent dans les sondages, sans être adossé à un parti, le professeur constitutionnaliste Kaïs Saïed, vient en 4e position, gagnant même 0,1%, passant de 3,3 à 3,4%.

Hamma Hammami, leader du Parti des Travailleurs et du Front populaire, a gagné 0,2%, passant de 2,6 à 2,8%, tout en étant relégué à la 5e place.

Mustapha Ben Jaâfar, président d’Ettakatol et de l’Assemblée nationale constituante (ANC), classé en 6e position, semble avoir bénéficié de l’effet de la promulgation de la nouvelle Constitution, puisque son score est passé de 0,5% à 2%, gagnant ainsi 1,5%.

Moncef Marzouki, président d’honneur du Congrès pour la république (CpR) et président provisoire de la république, se classe en 7e position, avec un score stable de 1,4% d’intentions de votes en février 2014, le même que celui de décembre 2013.

Au bas du tableau, on retrouve Ahmed Néjib Chebbi, leader du parti Al-Joumhouri, qui a gagné 0,4 point, passant de 1 à 1,4%, mais qui a toujours du mal à décoller dans les sondages.

En 9e position, Hachemi El Hamdi, leader de Tayar Al-Mahabba, qui dirige son parti à partir de Londres, a gagné 1 point, passant de 0,2 à 1,2%.

Mohamed El Hamdi, leader de l’Alliance démocratique, entre pour la première fois au classement et occupe la 10e place avec 1% d’intentions de vote.

Reste que 26% des personnes sondées ont préféré voter pour d’autres personnes (7,8%) ou ne voter pour personne (27,4%).

I. B.