Dans l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd, les services du ministère de l’Intérieur ont décrypté 25.000 appels téléphoniques autour du lieu du crime, effectué 1.500 auditions, plus 100 descentes et 13 arrestations. Et pour quel résultat?
|
Les chiffres ont été avancés, jeudi 13 février, par le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, lors de la séance d’audition à l’Assemblée nationale constituante (ANC), qui voulait sans doute expliquer que ses services... broient du vent, étant donné que l’enquête n’a pas avancé d’un iota et que le mystère, après toute cette débauche d’effort, reste entier. Lotfi Ben Jeddou a indiqué que son ministère a fait de son mieux identifier l’assassin (ou les assassins) de Chokri Belaïd, survenu le 6 février 2013, et que toutes les données ont été transmises à la justice. Sauf que – et cela le ministre ne le dit –, la justice continue, elle aussi, de faire du surplace. S’ils ont un sens, les chiffres avancés par M. Ben Jeddou signifient que les services du ministère de l’Intérieur sont inefficaces en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Sinon, les auteurs des assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, seraient déjà connus... Z. A. |
