Selon Moussa Khelifi, se présentant comme un ancien patron des services de renseignements militaires, l'appareil sécuritaire secret d’Ennahdha est resté opérationnel et cherche à rallier des cadres de l’armée au parti islamiste.
Moussa Khelifi, ancien directeur des renseignements militaires de 1988 à 2000, a communiqué, dans un entretien au journal ‘‘Akher Khabar’’, du mardi 18 février 2014, une liste non exhaustive d’anciens cadres de l’armée nationale qui travailleraient pour le compte du parti Ennahdha. Le parti islamiste, qui était interdit sous le règne de Ben Ali, opérait alors dans la clandestinité. Depuis la révolution, il a réactivé son appareil sécuritaire secret et nommé ses membres à des postes stratégiques. Parmi les membres de cet appareil, Moussa Khelifi cite: Mohamed Sidhom, gouverneur de Kasserine et ancien capitaine de l’armée; Abdessalem Khammari, chef du bureau 22, nom de code de l’appareil secret, et ancien brigadier de l’armée, est chargé aujourd’hui des affaires de l’armée et de la sécurité au bureau d’Ennahdha à Montplaisir; Saied Ferjani, ex-adjudant de l’armée de l’air et membre influent de l’appareil sécuritaire secret, était conseiller auprès de l’ex-ministre de la Justice, Noureddine Bhiri; Saleh El-Abdi: ex-sergent-chef à la direction générale de la sûreté militaire, fait partie de l’appareil sécuritaire rattaché à Montplaisir. Selon M. Khelifi, «ces personnes proposent des grades supérieurs et des augmentations salariales aux cadres de l’armée, en échange de leur allégeance au parti islamiste Ennahdha». Y. N. M. |