Le discours prononcé mardi par le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaâ est «logique mais insuffisant», a indiqué Issam Chebbi. «La priorité est le rétablissement de la confiance dans l’économie», a renchéri Mondher Belhaj Ali.
Le discours prononcé par Mehdi Jomâa, mardi, au lendemain de l’embuscade terroriste de Jendouba (nord-ouest) qui a fait 4 morts, était logiquement consacré à la question sécuritaire. Selon lui, les forces de l’ordre ont beaucoup appris en combattant les terroristes et sont devenus plus efficaces sur le terrain. Tout en affirmant que la Tunisie est en guerre contre le terrorisme, le chef du gouvernement provisoire a admis: «Il y aura certes des dégâts, nous en sommes désolés mais nous n’avons pas le choix.» Et d’enchaîner: «La guerre contre le terrorisme n’est pas finie. Notre responsabilité à tous, gouvernement, politiques, société civile et organismes nationaux est de le combattre. Nous bénéficions du soutien des pays voisins qui aident notre institution sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme». «Il y a, dans le discours de Mehdi Jomaâ, une volonté politique de combattre le terrorisme, mais il y a encore du chemin à faire et il est urgent de revoir les nominations (au ministère de l’Intérieur, NDLR) et de changer de stratégie dans la lutte contre le terrorisme», a indiqué Issam Chebbi, porte-parole du parti Al Jomhouri. Réagissant au discours du Premier ministre, Mondher Belhaj Ali, membre du bureau exécutif de Nida Tounes, a insisté, pour sa part, sur «la restauration de la confiance dans l’économie pour pouvoir organiser les prochaines élections dans un climat sécurisée et sécurisant». Z. A. |