Le Front populaire et les militants de la société civile de Nabuel considèrent cet acte comme un «second assassinat» de l’ex-leader du Parti des patriotes démocrates unifié (Watad). Ils ont décidé de reconstruire le mémorial dans les meilleurs délais.

«Nous serons à la place de la Jarre à Nabeul, pour dénoncer cet acte. Nous savons que seuls les islamistes sont capables d’un coup aussi bas, et nous ne leur pardonnerons pas. De toute façon Chokri est toujours vivant dans nos cœurs», a déclaré Myriam, une habitante de Nabeul qui va prendre part à la manifestation.

Abdelmajid Belaïd, frère de Chokri, avait, accusé, hier, le parti islamiste Ennahdha d’être derrière la destruction du mémorial. «Le 6 février dernier, des avocats ont tenté de baptiser une salle de la Cour d’appel de Nabeul du nom de Chokri Belaïd, mais leurs confrères membres d’Ennahdha ont fait des mains et des pieds pour empêcher cela», a-t-il déclaré, avant d’ajouter: «Ce sont des pratiques qui leur ressemblent bien; la lâcheté inspire souvent leurs actes».

Néjib Krifi, secrétaire général du bureau d'Ennahdha à Nabeul, a déclaré, pour sa part, que son parti n'a aucun rapport avec le saccage du mémorial et demandé l’ouverture d’une enquête pour que les auteurs soient identifiés.

Y. N. M.