Le Mouvement des Destouriens libres (MDL) vient de rejoindre Nida Tounes en vue de contribuer à la réunification des forces démocratiques et faire ainsi le poids face au parti islamiste Ennahdha.
Selon Omar S’habou, qui intervenait mercredi sur Express FM, cette décision a été prise en réaction aux appels de Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounes et ancien dirigeant du Néo-destour, parti nationaliste fondé par Bourguiba en 1934, pour rassembler les forces démocratiques et progressistes. Cette fusion, annoncée officiellement le 16 février, devrait permettre d’éviter les erreurs des élections du 23 octobre 2011, qui ont vu ces forces se présenter en rangs dispersés. «Il temps de retenir des leçons du passé et d’unir les forces démocratiques dans un même mouvement idéologique et politique, afin de réussir les prochaines élections», a expliqué M. Shabou. «Les forces démocratiques et progressistes s’étaient éparpillées lors des précédentes élections et c’est ce qui a, notamment, permis à Ennahdha d’être au pouvoir. Désormais, nous serons tous unis», a-t-il ajouté. Le MDL regroupe 6 petites formations se proclamant du bourguibisme: le parti El-Watan, le Mouvement destourien réformateur, l'Union des Néo-bourguibistes, l'Alliance pour la Tunisie, le Parti libéral destourien démocratique et le parti Liberté et Justice. Ces partis, qui étaient jusque-là dispersés et avaient une faible influence dans le pays, ont donc décidé de rejoindre Nida Tounes, qui devient ainsi le principal représentant des forces destouriennes. En mai 2013, M. S'habou – qui a contribué à la création de Nida Tounes, en espérant en prendre la direction, avant de s’éloigner de Caïd Essebsi et de créer sa propre formation – avait déclaré que celle-ci n’était pas en position de rivalité avec Nida Tounes, ajoutant: «Béji Caïd Essebsi est notre leader à tous». L’idée du retour au bercail a donc fini par s’imposer à Omar S’habou comme la seule alternative pour faire triompher, aux prochaines élections, la famille destourienne à laquelle il est viscéralement attaché. Y. N. M. Illustration: Embrassade entre Omar S'habou et Béji Caïd Essebsi. |