Le co-fondateur et président du parti islamiste Ennahdha fera une intervention consacrée à la transition politique en Tunisie et à ce qui attend son pays pour la période à venir.

Marwan Muasher, vice-président des études aux Carnegie Endowment for International Peace, animera la discussion.

L’annonce de la rencontre sur le site de la Carnegie ne précise pas si M. Ghannouchi va parler en anglais ou en arabe, mais, dans tous les cas, le spectacle vaut le détour pour qui s’intéresse à la situation tunisienne.

«Au milieu de la série de revers que subissent le pluralisme et les droits des citoyens au Moyen-Orient, la Tunisie a de nouveau présenté un exemple positif pour la région», indique le texte de présentation de la rencontre. Il ajoute: «Dans cette étape historique, les forces politiques islamiques et laïques du pays sont parvenus à un accord sur une constitution qui englobe l'égalité des droits et fournit une base pour la transition de la Tunisie vers la démocratie. Mais si des progrès ont été réalisés, le pays est toujours confronté à de graves difficultés économiques et politiques, ainsi qu’à des tensions latentes idéologiques et à la montée du salafisme radical.»

Créée en 1910 à l’initiative du maître de forges Andrew Carnegie, la fondation qui porte son nom est devenue en un siècle l’un des think tanks les plus riches du monde.

Dirigée par une longue succession d’anciens responsables des services secrets états-uniens et organiquement liée à une cinquantaine de multinationales, la Carnegie poursuit des recherches sur la politique internationale et promeut les politiques économiques «libérales» à travers de monde. Elle est également dédiée à la promotion des intérêts des États-Unis sur la scène internationale

I. B.