La Tunisie a accompagné à sa dernière demeure, vendredi 21 février, l’un des constructeurs de l’Etat tunisien moderne, le grand commis de l’Etat, Abdelaziz Zenaïdi.
Plusieurs centaines d’hommes politiques (notamment Kamel Morjane, Ahmed Néjib Chebbi, Issam Chebbi, Iyad Dahmani, Hichem Ben Ahmed et Abdelaziz Darghouth) et d’anciens hauts fonctionnaires de l’Etat tunisien ont assisté à l’enterrement, au cimetière El-Jallez à Tunis, de l’ancien directeur général des Grands travaux au ministère de l’Equipement, et ancien Pdg du groupe de BTP El Bouniane et de la compagnie Tunisair. Les funérailles se sont cependant déroulées en l’absence remarquée du fils aîné du défunt, Mondher Zenaïdi, ancien ministre du transport, du Commerce, du Tourisme et Artisanat et de la Santé publique, sous le règne de Ben Ali, qui a dû se refugier à Paris au lendemain de la chute de l’ancien régime, en janvier 2011. Né à Tunis en juin 1914 dans une famille originaire de Kasserine, Abdelaziz Zenaidi était le premier ingénieur tunisien diplômé de l’Ecole centrale de Paris dans les années 30. Après de brillantes études en France, il est rentré en Tunisie pour contribuer à l’édification de son pays au lendemain de l’indépendance, en 1956. On lui doit plusieurs gros ouvrages, comme la Faculté des Lettres de Tunis, la Cité Olympique d’El-Menzah, l’hôtel Africa au centre-ville de Tunis, l’hôtel Sheraton (anciennement appelé Hilton) ou encore l’ancien Palais de Skanès, à Monastir. I. B. Illustration : Leaders. |