Dans une interview publiée par le quotidien ‘‘Achourouk’’, dans sa livraison du dimanche 23 février, Lotfi Ben Jeddou a indiqué que ces 2 espaces ne facilitent guère la tâche des forces de sécurité.

«L’internet est devenu un moyen encourageant le terrorisme dans le pays. Nous avons rencontré à 4 reprises les responsables du ministère des Technologies de l’information et de la communication pour qu’ils interviennent et bloquent les sites extrémistes. Et nous n’avons eu aucune réaction», a-t-il indiqué.

Le ministre de l’Intérieur a précisé aussi que certaines mosquées échappent encore au contrôle de l’Etat. «Nous avons évoqué ce sujet, et à plusieurs reprises, avec le ministère des Affaires religieuses afin qu’il mette sous son contrôle les mosquées squattées par des extrémistes religieux. En vain…», a-t-il déploré.

Sur un autre plan, Lotfi Den Jeddou a déclaré qu’il est en contact permanent avec les responsables du ministère de l’Industrie pour voir la possibilité de changer la composition de l’ammonitrate (engrais utilisé par les agriculteurs) avec une solution qui réduit sa portée explosive; ainsi qu’avec le ministère de l’Agriculture pour que les gardes forestiers soient plus efficaces sur le terrain et aident les autorités sécuritaires à suivre la trace des terroristes.

Visiblement, la coordination intergouvernementale ne donne pas encore ses fruits. Interrogé sur son appartenance à Ennahdha, Lotfi Ben Jeddou a déclaré être un musulman pratiquant depuis son jeune âge et qu’il a toujours fait ses prières dans les mosquées, comme tous ses aïeuls et les membres de sa famille.

«Beaucoup de Tunisiens sont, comme moi, pratiquants sans être pour autant partisans d’Ennahdha. Certains appartiennent même à des partis adverses», a-t-il précisé.

Z. A.