C’est ce qu’a rapporté Ayoub Massoudi, ancien conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la république, sur sa page Facebook.

Ces révélations ont été faites au lendemain du passage d’Adnen Mansar, directeur du cabinet présidentiel et porte-parole de la présidence de la république, sur Ettounsia TV, affirmant que certains conseillers de la présidence ont été limogés ou ont démissionné parce qu’ils manquaient d’expérience politique.

Selon M. Massoudi, qui a démissionné en juin 2012, au lendemain de la remise de Baghdadi Mahmoudi, l’ancien Premier ministre de Kadhafi, aux autorités libyennes, Imed Daïmi, alors chef du cabinet présidentiel, avait offert des vacances en famille à Adnen Mansar pour le récompenser d’avoir gardé le silence sur ce scandale.

«Il est vrai que je suis nouveau en politique. Et qu’il n’y a que vous ou Aziz Krichen (conseiller politique du président de la république, NDLR) qui êtes chevronnés en politique. Mais pour préserver les privilèges liés à votre poste à Carthage, vous et vos semblables, tremblez des humeurs du fou de Carthage… votre Tartour (par allusion à Moncef Marzouki, NDLR). Mais figurez-vous, que je suis fier de mes positions et décisions, fier d’avoir quitté la présidence de la république lorsque j’ai découvert qu’elle roule pour le parti Ennahdha et que les conseillers de Carthage ne cessent de faire les louanges de leurs employeurs», a écrit M. Massoudi.

Allant directement au vif du sujet, M. Massoudi a rappelé à Adnene Mansar les avantages qu’il a tirés, en contrepartie de son silence. «Le moment est venu pour vous répondre et vous rappeler les vacances en famille en France qui vous ont été offertes par Imed Daïmi aux frais de la présidence de la république. Ce même cadeau empoisonné, figurez-vous qu’on me l’a aussi proposé. Mais je l’ai refusé, car je ne suis pas affamé… Je me suis abstenu longtemps de vous répondre. Mais désormais, vous n’allez plus compter le nombre des réponses», a ajouté Ayoub Massoudi, apportant ainsi un témoignage sur le système de corruption mis en place par Moncef Marzouki en utilisant l'argent du contribuable, exactement comme le faisait son prédécesseur. 

Z. A.