Les dirigeants d’Al-Massar et Al-Jomhouri, qui se sont réunis lundi 3 mars, ont fait le point sur la situation dans le pays et examiné les moyens de rétablir l’entente au sein de la famille démocratique.
Selon le communiqué officiel publiée à cette occasion, la réunion s’est tenue dans les locaux d’Al-Jomhouri et a été présidée par Ahmed Néjib Chebbi, président du haut conseil politique de ce parti, et Ahmed Brahim, président d’Al-Massar. Les deux parties ont souligné l’intérêt de poursuivre une relation positive et de maintenir le dialogue pour réussir cette étape cruciale qu’ils qualifient de délicate malgré l’amélioration du climat constatée après l’adoption de la Constitution et la mise en place d’un gouvernement de compétences indépendantes. Al-Massar et Al-Jomhouri ont réitéré, par ailleurs, leur soutien au gouvernement Mehdi Jomaâ, et notamment dans la lutte contre le terrorisme, qui est l’une des priorités du pays. Le nouveau gouvernement doit également, selon les deux parties, veiller à la neutralité des mosquées et procéder à la dissolution des Ligues de la protection de la révolution (LPR) afin de mettre en place les conditions propices à la tenue des élections. Les deux parties ont souligné l’importance de la relance économique pour l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen. Al-Massar et Al-Joumhouri ont tenu également à souligner les relations historiques qui les lient et émis le souhait de garder la porte ouverte à la communication et à l’échange pour préserver l’unité des forces démocratiques. L’allusion, ici, est limpide aux différends ayant opposé, récemment, les responsables d’Al-Jomhouri et de Nida Tounes et qui se sont soldés par le retrait du parti de Nejib Chebbi de l'Union pour la Tunisie (UpT), la coalition réunissant les principaux partis de l'opposition, ainsi que du Front du salut national (FSN), dont il était pourtant, en août dernier, l’un des fondateurs. Al-Massar cherche visiblement à dissiper les malentendus et à recoller les morceaux afin d’éviter l’éparpillement des forces démocratiques à l’approches des élections, prévues avant la fin de l’année. Y. N. M. |