Nida Tounes fait porter aux deux gouvernements de la troïka (Hamadi Jebali et Ali Larayedh) «la responsabilité d’avoir mené le pays au bord de la faillite économique».
Le comité exécutif de Nida Tounes, réuni mardi 4 mars, sous la présidence du leader du parti Béji Caïd Essebsi, a examiné le contenu de l’entretien accordé par le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa aux chaines Watania 1 et Nessma TV, lundi dernier. Tout en soulignant le «style franc» du chef du gouvernement dans la présentation de la situation économique réelle dans le pays, Nida Tounes a indiqué, dans un communiqué publié mercredi, qu’il «fait porter aux deux gouvernements de la troïka la responsabilité d’avoir mené le pays au bord de la faillite économique, à un degré qui annonce de graves menaces». «Ce qui est encore plus grave, c’est la manière avec laquelle les gouvernements de la troïka 1 et 2 ont intentionnellement caché la vérité au peuple tout au long de leur mandat, ce qui n’a pas permis de remédier à la situation à temps et aggravé ainsi la crise», a indiqué Nida Tounes dans son communiqué. Tout en saluant «l’initiative prise par le gouvernement de poursuivre en justice toute personne ou tout groupe qui se met au-dessus de l’Etat, exerce la violence et appelle à attaquer les institutions sécuritaires et judiciaires, les partis, les organisations nationales et la société civile, en profitant du laxisme des gouvernement de la troïka 1 et 2 face à leurs actes illégaux», le parti de Caïd Essebsi a réitéré son appel à accélérer la dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR, milices au service des partis Ennahdha et CpR, NDLR). Constatant, par ailleurs, une «lenteur dans le processus de révision des nominations» (effectuées par les deux anciens gouvernements dans les postes clés de l’administration publique, NDLR) et de «neutralisation des mosquées» (dont beaucoup sont encore dominées par des extrémistes religieux, NDLR), Nida Tounes a appelé le gouvernement à «accélérer ce processus, en se basant sur des critères objectifs et dans une totale transparence, tout en accordant à la préparation des élections l’importance requise et en dotant l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) de tous les moyens nécessaires.» I. B. |