Une fois n’est pas coutume : les députées s’unissent pour célébrer la Journée internationale de la femme, le samedi 8 mars à Tunis. A cette occasion, une salle de l’Assemblée portera le nom de Radhia Haddad.
La célébration de la Journée internationale de la femme est le couronnement des luttes féministes menées en Europe et en Amérique. Elle est célébrée pour la première fois, le 8 mars 1921, à l’initiative de Lénine, en hommage aux premières femmes ayant manifesté, le 8 mars 1917, lors du déclenchement de la révolution russe. En Tunisie, la femme prend une grande place. Epouse, maman, soeur ou collègue, elle contribue largement à l’essor du pays. Salma Baccar, députée Al-Massar, a confié à Kapitalis, que les députées, tous blocs confondus, vont profiter de la célébration de la Journée internationale de femme pour faire un bilan des acquis de la femme en Tunisie et exiger l'égalité entre les deux sexes sur tous les plans. Il a été convenu de réunir les députées autour d’un débat auquel sera conviée une délégation diplomatique de l’Union européenne. Ce sera également l’occasion d’inaugurer une salle, à l’Assemblée, au nom de Radhia Haddad, la militante nationaliste devenue, après l'indépendance de la Tunisie en 1956, présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) et première femme députée en Afrique et dans le monde arabe, entre 1959 et 1974. Salma Baccar se déplacera, le même jour, dans diverses associations pour débattre de la condition de la femme dans la Tunisie de 2014. Le documentaire-fiction ‘‘Fatma 75’’, qu’elle a réalisé en 1975, sera le point de départ des débats, puisqu’il présente l’histoire et l’évolution de la condition féminine en Tunisie. La députée se rendra également à Paris, les 10 et 11 mars, pour représenter la femme tunisienne et parler de son présent et de son futur dans un pays qui renaît après une révolution. Y. N. M. |