A l’occasion de la Fête internationale de la femme, le président provisoire de la république, Moncef Marzouki s’est rendu, samedi, auprès des paysannes à Goubellat, gouvernorat de Béja (nord-ouest).
La page Facebook officielle de la présidence, qui a publié cette information, indique que M. Marzouki a visité, samedi 8 mars, une ferme à Goubellat où il a rencontré des femmes et parlé avec elles de leurs problèmes. Le service de communication du Palais de Carthage n’explique pas les raisons du choix de Goubellat ou de sa symbolique, si symbolique il y a. Reste que les Tunisiens se sont habitués à ces activités présidentielles effectuées en catimini et presque à la dérobée, loin des regards et des paparazzis, et, surtout, des foules. Comme le montrent les photos, Marzouki a autant de mal à convaincre les paysannes de Goubellat que les bourgeaoises de La Marsa et de Carthage. M. Marzouki, qui atteint des cimes d’impopularité, évite de sortir en public et, surtout, d’aller dans des endroits où il risque d’être hué ou pris à partie, comme cela s’est passé à plusieurs reprises. Aussi, pour ses déplacements à l’intérieur du pays, préfère-t-il se rendre dans les casernes et les cimetières. Et, depuis ce matin, dans les fermes pour serrer la main aux paysannes. Le pouvoir, quand il est mal exercé, contraint à la solitude. M. Marzouki en fait la douloureuse expérience à ses dépens. Z. A. |