«Khalil Zaouia aurait dû se taire. Il était ministre des Affaires sociales dans les gouvernements de la troïka qui ont mené le pays au bord de la faillite», a déclaré Mohsen Marzouk, membre du bureau exécutif de Nida Tounes.
M. Marzouk répliquait ainsi aux déclarations de Khalil Zaouia selon lesquelles Nida Tounes incarne le retour du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, ancien parti au pouvoir dissous) et que son parti, Ettakatol, ne s’alliera jamais avec l’Union pour la Tunisie (UpT), la coalition de centre-gauche animée par Nida Tounes, mais avec d’autres partis socio-démocrates. Interrogé à propos des critiques adressées à Nida Tounes par le président du Mouvement destourien Hamed Karoui, lors d’un entretien sur Nessma TV, Mohsen Marzouk a affirmé que «Hamed Karoui et son parti ne représentent pas le modèle national moderniste», incarné par l’ancien président Habib Bourguiba, fondateur de l’Etat tunisien moderne. «Aujourd’hui, il y a un conflit entre deux modèles, le premier est réformiste et date de plus d’un siècle et demi, et le second est importé et n’a rien à voir avec le pays», a expliqué M. Marzouk, faisant ici allusion au parti islamiste Ennahdha. «Ceux qui adoptent le modèle importé ne sont pas concernés par le modèle tunisien et les aspirations du peuple tunisien», a ajouté le membre du bureau exécutif de Nida Tounes, laissant entendre que son parti est l’unique héritier légitime du modèle réformiste et nationaliste incarné, historiquement, par Khaireddine Pacha, Mohamed Bach-Hamba et Habib Bourguiba. En d’autres termes, Khalil Zaouia, dont le parti, Ettakatol, s’est allié avec le parti islamiste Ennahdha au lendemain des élections du 23 octobre 2013, n’a rien compris aux enjeux politiques actuels. Il a trahi sa famille naturelle sans être réellement adopté par ses alliés de circonstance : l’opportunisme ne pouvant tenir lieu d’analyse politique. Z. A. |