L’injustice électorale tue la démocratie, dégoûte les électeurs, les mène à s’abstenir, et les incite à refuser de participer à bâtir et maintenir une société démocratique. Ainsi elle fausse complètement les résultats des élections.

La définition du mode de scrutin n’est pas un problème simple à résoudre, et la plupart des pays utilisent des modes de scrutin qui ne satisfont pas aux principes fondamentaux de la justice électorale.

Aujourd’hui, partout, les systèmes électoraux sont conçus par les politiques pour les politiques. Ils sont à la fois les joueurs du jeu électoral, les arbitres, et ceux qui définissent les règles du jeu (parfois peu de temps avant le match).

Souvent, la tentation de ceux au pouvoir «d’améliorer» les modes de scrutin pour les aider à se maintenir au pouvoir devient trop grande à résister. Cependant, la conception du modèle électorale ne peut pas négliger sa faisabilité sur le terrain des élections et son efficacité pour arriver à élire des structures à même de gouverner.

La Constituante de la Tunisie est en face d’une opportunité unique: établir, une fois pour toute, un système électoral juste, réaliste et accordant le pouvoir à des structures capables de gouverner.

Parmi les intervenant à la conférence-débat, l’Atuge annonce Michel Balinski, directeur de recherche émérite de classe exceptionnelle au CNRS, exerçant au Laboratoire d'économétrie de l'École polytechnique, Rida Laraki, directeur de recherche au CNRS, exerçant au Lamsade à l'université paris Dauphine et professeur chargé de cours à l'Ecole Polytechnique, Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), Mansour Moalla, ancien ministre et homme d’Etat, qui a récemment publié un article sur le prochain mode de scrutin en Tunisie.

Le débat sera modéré par Adel Kalai, médecin, engagé dans le travail associatif.

Source : communiqué.