Dans une interview à l’agence turque Anadolu, le président du mouvement islamiste a indiqué que le mouvement salafiste jihadiste «porte atteinte à l’islam et bouscule la vie politique en général».

«La chute du premier gouvernement de la troïka (présidé par Hamadi Jebali) et du second (présidé par Ali Larayedh) a été provoquée par ces gens qui ne comprennent rien à la réalité de l’islam, qui croient bien faire, mais qui portent atteinte à l’islam, à la démocratie et, malheureusement aussi, à la révolution».

Interrogé sur les causes de la propagation du mouvement salafiste jihadiste en Tunisie, et particulièrement parmi les jeunes, Rached Ghannouchi a indiqué que «ces gens (les salafistes jihadistes NDLR) sont des victimes de l’ère de la répression, de l’ignorance, du tarissement des sources de l’islam et de la politique suivie par le précédent régime, qui a mis fin à l’éducation religieuse, faisant de la Tunisie un pays soumis aux influences extérieures».

Le chef d’Ennahdha a conclu que «le takfir et l’extrémisme sont étrangers au peuple tunisien, tolérant et modéré».

I. B.