caid essebsi ghannouchi 9 10A l’occasion du 58e anniversaire de l’Indépendance, plusieurs partis ont appelé leurs partisans à célébrer l’événement, jeudi, à l’Avenue Habib Bourguiba de Tunis, notamment Ennahdha et Nida Tounes.

Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a noté, à cette occasion, sur sa page Facebook, que «la vraie indépendance ne se réalisera qu’avec une volonté libre de tous les Tunisiens d’aller droit vers des élections dans une atmosphère de sécurité politique et de paix sociale.»

Rached Ghannouchi a cru devoir rappeler que le parti islamiste, «malgré les perturbations et la menace terroriste, a été derrière de grandes réalisations économiques, sociales et politiques dans le pays.»

Des «réalisations» (sic !) que les Tunisiens auront sans doute beaucoup de mal à énumérer, tant le bilan des deux gouvernements Ennahdha (Hamadi Jebali et Ali Larayedh) a été catastrophique sur tous les plans (assassinats politiques, montée du terrorisme, déroute économique, etc.).

De son côté, Nida Tounes, l’autre grand parti dominant le paysage politique tunisien, célèbre la Fête de l’Indépendance dans 2 lieux différents. Un meeting est prévu le matin à l’espace Mad’Art à Carthage sous la houlette de Mohamed Ennaceur, vice-président de Nida Tounes.

D’autres membres dirigeants du même parti donneront ce matin à l’hôtel Africa, au centre-ville de Tunis, une conférence de presse pour évaluer la situation économique et sociale et parler des risques du terrorisme et de la contrebande et de leur impact sur la tenue des prochaines élections.

Ces deux fléaux sont considérés par Nida Tounes comme un héritage de la troïka très lourd à gérer.

Z. A.

Illustration : Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi lors de leur rencontre en septembre à Paris.