jomaa cheikh rached 3 17Dressant le bilan de la tournée effectuée par Mehdi Jomaa dans 5 pays du Golfe  (15/19 mars), le ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi a fait état des bonnes dispositions exprimées par ces pays à venir en aide à la Tunisie.

M. Hamdi, qui parlait au cours d'une conférence de presse, vendredi à Tunis, a cité particulièrement les Emirats arabes unis, le Qatar et le Koweït, laissant entendre par-là que les deux autres pays visités, l’Arabie saoudite et Bahreïn n’ont peut-être pas montré les mêmes dispositions.

Le montant de l'assistance financière qui sera accordée à la Tunisie par les 3 pays cités sera fixé lors des prochaines réunions des commissions mixtes respectives, a précisé le chef de la diplomatie tunisienne.

Le chef du gouvernement provisoire, qui s’apprête à se rendre en visite officielle en France (31 mars-1er avril), où il aura un entretien avec le président François Hollande, et aux Etats-Unis où il sera reçu, le 4 avril, à la Maison Blanche, par le président Barack Obama, espère convaincre les partenaires historiques de la Tunisie de faire un effort, notamment financier, en vue d’aider le pays déclencheur du printemps arabe à réussir sa transition démocratique et à servir ainsi de modèle aux autres pays de la région. Si tant est que la démocratie a encore un sens à Paris et Washington...

M. Jomaa, qui a diagnostiqué, début mars, «une situation économique plus difficile que prévu» et qui «risque de s'aggraver si des mesures d'urgence ne sont pas prises», cherche, à travers la diplomatie économique, à redynamiser l'économie du pays et à booster sa croissance, à travers l'encouragement de l'initiative, le développement des micro-entreprises, la promotion de l'investissement privé et l'accélération du rythme de réalisation des projets régionaux encore en souffrance.

I. B. (avec Tap).

Illustration : Mehdi Jomaa reçu à Dubaï par cheikh Mohamed Ben Rached Al Maktoum.