abdellatif mekki 6 1Abdellatif Mekki a écarté l’éventualité d'une alliance d'Ennahdha avec un autre parti lors des prochaines élections, ajoutant que «la loi électorale n'encourage pas les alliances entre les grands et les petits partis mais incite à se présenter séparément aux élections».

L’ancien ministre de la Santé et membre du Conseil de la Choura d'Ennahdha, qui intervenait lors d'un meeting de son parti, samedi soir à Médenine, a cependant ajouté que le pays ne saurait être dirigé, après les prochaines élections, que de manière collégiale et participative.

Le dirigeant islamiste a également indiqué que son parti voudrait que les élections présidentielles et législatives se déroulent en même temps, afin, a-t-il expliqué, de préserver les chances de toutes les parties. Et, plus particulièrement, on l’a compris, celles d’Ennahdha.

S’il est finalement décidé que la présidentielle se tienne avant les législatives ou que les deux scrutins soient organisés séparément, Ennahdha serait alors tenté de présenter son propre candidat à la course au Palais de Carthage, a encore précisé M. Mekki, qui s’est empressé d’ajouter que ce sujet n'a pas encore été tranché, au niveau des instances de son parti.

Le dirigeant d'Ennahdha a indiqué, également, que son parti s’oppose au retour des anciens dirigeants du Rassemblement démocratique constitutionnel (RCD), l’ex-parti au pouvoir dissous par un jugement de justice, mais il a laissé entendre qu’Ennahdha s’oppose à l'article 15 du projet de loi électorale, visant à empêcher les caciques de l’ancien régime de se présenter aux prochaines élections. Selon lui, cela pourrait nuire à la crédibilité des élections.

Mais tout en s’opposant au retour des Rcdistes, Ennahdha préfère que le peuple les chasse en causant leur défaite aux élections.

I. B. (avec Tap).