Intervenant jeudi dans l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, l’ex-secrétaire général d’Ennahdha a attaqué Moncef Marzouki sur au moins deux points.

Il a considéré que le président provisoire utilise l’argent des contribuables pour financer sa future campagne électorale. Ce qui s’appelle abus de biens sociaux, acte passible de la justice.

Il a ajouté que M. Marzouki a menti, puisqu’il était au courant de la décision d’extrader Baghdadi Mahmoudi, l’ex-Premier ministre libyen sous Kadhafi, contrairement à ce qu’il avait laissé entendre à l’époque, en jouant au mari cocu, le dernier à savoir que sa femme le trompe.

Venant de l’ex-président du gouvernement provisoire, allié de Marzouki, et ex-secrétaire général du parti qui a placé ce dernier à la tête de l’Etat, alors qu’il n’avait récolté que 7.000 voix lors des élections du 23 octobre 2011, ces accusations sonnent comme une condamnation sans équivoque.

L’article 96 du code pénal, qui envoyé en prison des ex-ministres pour abus de biens sociaux, est très clair à ce sujet.

Est-ce une menace voilée, pour pousser le président provisoire à quitter son poste avant les élections ou une salve d’honneur pour engager une campagne contre l’ex-vrai faux allié?

A moins que ça soit les deux à la fois. Car il est difficile de croire que Hamadi Jebali a encore une fois gaffé!

Moncef Gouja