Abdelmajid, membre du bureau politique du Watad et frère de Chokri Belaïd, a failli être agressé (tué ?) par 3 individus, dont 2 barbus.
En rentrant chez lui, lundi vers 21 heures, Abdelmajid Belaïd a remarqué la présence d’une voiture suspecte près de son domicile. A l’intérieur, il y avait 3 hommes, dont 2 barbus. Il les a clairement entendu dire: «Le voilà, le voilà». Au lieu de se garer, il a repris la route. La voiture suspecte l’a alors pris en chasse, mais il a fini par la semer. L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Ayant appelé ses enfants au téléphone pour les informer de ce qui lui est arrivé et leur demander de faire attention, ces derniers ont alerté, à leur tour, la police, qui s’est rendue sur les lieux. A son retour chez lui, Ablemajid Belaïd a trouvé deux agents de la garde nationale. Et alors qu’il leur racontait l’histoire, leur chef les a appelés pour leur dire qu’il avait remarqué une voiture suspecte roulant à toute vitesse en direction du domicile de Abdelmajid Belaïd, dont il a eu le temps de relever le numéro de la plaque d’immatriculation. Les individus étaient visiblement revenus à la charge. Mais la présence des agents leur a fait faire demi-tour. Contacté par Kapitalis, Abdelmajid a expliqué qu’il a eu peur et qu’il va désormais prendre des précautions. Ses dernières déclarations où il accuse Ennahdha d’implication dans le meurtre de son frère, le 6 février 2013, et son indignation après la décision du juge d’instruction de clore l’enquête sur cet assassinat ont-ils incité certains extrémistes religieux à vouloir le faire taire définitivement? Y. N. M. |