Selon Habib Rachedi, du Syndicat de la police républicaine, une partie politique identifiée se trouve derrière les agitations actuelles à Ben Guerdane (sud-est).
«S’il y a des parties politiques qui cherchent à semer le désordre à Ben Guerdane, les agents de sécurité ne se laisseront pas faire et, quoiqu’il arrive, les jihadistes n’auront aucune chance de s’implanter en Tunisie», a expliqué, Habib Rachedi, secrétaire général adjoint du Syndicat de la police républicaine, dans une déclaration à Kapitalis. Selon lui, les forces de sécurité et de l’armée maîtrisent la situation à Ben Guerdane, où une grève générale et des actions de protestation paralysent la ville depuis plusieurs jours. «Je reproche au gouverneur de Médenine ses déclarations, hier, aux médias où il a indiqué que la ville était hors contrôle. Ce n’est pas vrai. Nous sommes présents et les gens qui se rassemblent le soir et incendient les sièges de la police, des syndicats et des partis, n’iront pas très loin, ni eux ni ceux qui les utilisent», a encore indiqué M. Rachdi, joint au téléphone par Kapitalis. Et d’ajouter: «Dans tous les cas, le corps sécuritaire connaît aujourd’hui très bien les agitateurs et plus rien ne nous fera peur ou reculer». Les manifestations, qui ont eu lieu début janvier à Kasserine, ont servi de leçon aux agents de sécurité, qui ont pris, cette fois, toutes leurs dispositions. «Derrière les manifestations de Kasserine, il y avait des parties politiques. Le mouvement a été déclenché pour faciliter l’entrée de 453 éléments terroristes avec pour mission de semer le désordre et la terreur dans nos villes. Désormais, ils ne nous auront plus», a encore indiqué M. Rachedi. Selon d’autres sources, la situation reste encore très tendue. Des parties veulent profiter de l’instabilité dans la région pour tromper la vigilance des forces de l’ordre et faire entrer illégalement des armes de la Libye, où les islamistes locaux cherchent à prêter main forte à leurs alliés en Tunisie et provoquer des désordres dans notre pays. «Les forces de sécurité connaissent très bien qui est derrière les manifestations de Ben Guerdane, mais ils n’atteindront pas leur objectif», a insisté M. Rachedi. Depuis 2 jours, Ennahdha et son allié le Congrès pour la république (CpR) sont dénoncés par les internautes comme étant derrière les agitations. «La fermeture du poste frontalier, du côté libyen, est décidée par Ennahdha et ses partisans, en concertation avec Abdelhakim Belhaj, le dirigeant islamiste libyen… Il y a un agenda islamiste derrière les agitations de Ben Guerdane, qui rappellent le scénario syrien, avec ces groupes qui sortent, le soir, pour manifester, incendier et dénoncer le gouvernement en chantant», lit-on notamment sur les réseaux sociaux. Z. A. |