Cette délégation spéciale, qui tient lieu de conseil municipal en cette phase transitoire, est constituée en majorité de partisans d’Ennahdha. La plupart de ses décisions suscitent des réactions de colère parmi les habitants de la ville, les organisations de la société civile ainsi que les partis démocrates qui ont déposé une plainte contre elle auprès du tribunal administratif, obtenant un jugement qui annule l'application du décret de nomination de ladite délégation. 

Plusieurs partis dont Nida Tounes, Al-Massar et le Front populaire ont aussi fait part de leurs griefs à l’encontre de cette délégation spéciale au gouverneur de Ben Arous. Ils ont adressé à ce dernier une lettre où ils ont demandent d'intervenir d'urgence pour empêcher l'exploitation du casino de la ville ou autres sites historiques et archéologiques à des fins de propagande politique.

Ces mêmes partis ont attiré l’attention du gouverneur sur l’anarchie qui règne dans la ville où plusieurs commerçants se permettent d’étaler leurs marchandises dans l’espace même du casino, au vu et au su des membres de la délégation spéciale qui laissent faire. Et sont même des complices des contrevenants.

Z. A.

Illustration: Le casino de Hammam-Lif utilisé pour la propagande politique d'Ennahdha.