Riddhi Dasgusta est un expert indien en droit constitutionnel, qui a contribué, en tant qu’expert international, à la révision de la nouvelle Constitution tunisienne. Selon lui, la raison essentielle de cet appui américain à la Tunisie tiendrait tout simplement au savant dosage que l’Assemblée nationale constituante (ANC) a su inventer pour accoucher d’un constitutionnalisme inédit, notamment dans les pays musulmans.

Commentant, dans un blog de l’Université de Californie à Berkeley (UCB), l’annonce de l’offre américaine de 500 millions de dollars en garanties des prêts que la Tunisie contractera sur les marchés financiers internationaux, Pr. Riddhi Dasgusta explique que les «Etats-Unis ont été, dans une certaine mesure, influencés par l’examen de conscience auquel la Tunisie s’est soumise elle-même et le nouveau constitutionnalisme qui en a résulté», rappelant cette remarque de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’ANC, que «les yeux du monde entier sont rivés sur l’expérience démocratique tunisienne».

Pour l’expert indien, 29 ans, c’est cette réflexion profonde qui a permis à la Tunisie de produire un contenu constitutionnel complet, où pratiquement rien n’a été laissé au hasard: «la religion, la laïcité, les droits de l’individu, l’égalité des sexes, la corruption, les pouvoirs présidentiels, toutes ces questions, et bien d’autres encore, ont été difficiles pour les constituants tunisiens, mais le résultat est gratifiant», ajoute-t-il dans cette brève analyse.

Pour rappel, Riddhi Dasgusta a été désigné à la tête d’une équipe de 35 juristes d’un think-tank britannique, «The Wilberforce Society», auquel l’ANC a fait appel pour étudier notre nouvelle constitution.

Une copie de notre nouvelle Loi fondamentale, revue et corrigée par Pr. Dasgusta et son team, a été remise à notre Constituante en septembre 2012.

Marwan Chahla