A la tombée du verdict, samedi soir, du tribunal militaire, jugé clément à l’égard des responsables sécuritaires de l’ancien régime, accusés de meurtre et de complicité dans une tentative de meurtre, lors des évènements de la révolution de janvier 2011, des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme se sont mobilisés à travers les réseaux sociaux pour appeler à une manifestation, dimanche après-midi, devant le Palais de Carthage.

«Soyez tous au rendez-vous. Il s’agit de défendre la dignité de Tunisiens face à un régime corrompu qui a donné naissance à un autre régime corrompu. Il faut faire face et démontrer la détermination du peuple face une justice civile et militaire à la solde de Moncef Marzouki, qui a profité de la révolution et du sang des martyrs pour être aux commandes du pays», lit-on, notamment, dans l’un des appels à manifester émanant de la société civile.

Les verdicts, allégés au maximum, et qui vont du non-lieu pur et simple à 3 ans de prison, trop cléments au regard des accusations retenues, sont qualifiés de «louches», «fruits de compromis politiques» et «injustes à l’égard des victimes, de leurs familles et du peuple tunisien dans son ensemble».

Certains dénoncent le silence du locataire de Carthage, qui aurait «vendu son âme au diable pour prendre la tête du pays».

Z. A.