«Rassurez-vous, personne ne votera pour Ettakatol!», a lancé une dame à Khalil Zaouia, samedi soir, devant le tribunal militaire à Bab Saadoun, où il a failli être lynché.
Quelle mouche a piqué Khalil Zaouia, ancien ministre des Affaires sociales et membre du bureau politique d’Ettakatol, pour aller assister, samedi soir, au verdict du tribunal militaire de Tunis, dans l’affaire des martyrs et des blessés de la révolution? L’homme, qui n’avait strictement rien à faire dans l’enceinte du tribunal, s’est fait agresser, verbalement et physiquement, par des parents des martyrs et blessés de la révolution, choqués par le verdict trop clément vis-à-vis des hauts responsables sécuritaires de l’ancien régime accusés du meurtre de dizaines de martyrs de la révolution. Le bras droit de Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée constituante et d’Ettakatol, a dû filer en douce, se faufilant entre les présents, pour regagner sa voiture et rentrer, poursuivis par les insultes de certaines mères en colère. «Quelle honte! Il vient profiter des malheurs des gens pour faire campagne pour son maître Ben Jaâfar», a lâché une mère éplorée. Khalil Zaouia n’oubliera pas de sitôt la bousculade et les propos peu amènes auxquels il a eu droit au sortir de la salle d’audience après la proclamation du verdict. Et, surtout, cette avertissement d’une femme, particulièrement choquée par sa présence: «Rassurez-vous, personne ne votera pour Ettakatol!». Si c’est pour cela qu’il est allé, samedi soir, à Bab Saadoun, on pourrait dire que c’est raté. Comme ce qu’il font souvent, lui et son parti d’opportunistes... Z. A. |