La plupart des partis et dirigeants politiques ont dénoncé le verdict controversé prononcé samedi soir par le tribunal militaire de Tunis, jugé trop indulgent à l’égard des anciens hauts responsables sécuritaires accusés du meurtre des martyrs de la révolution.

La société civile a pris aussi sa part dans ce mouvement de dénonciation, qui a mis en doute l’indépendance et la neutralité de la justice militaire. Le silence, à ce sujet, du parti Nida Tounes, qui compte plusieurs anciens dirigeants du Rassemblement constitutionnel destourien (RCD, ancien parti au pouvoir sous Ben Ali), ne pouvait passer inaperçu.

Est-ce à dire que Béji Caïd Essebsi et ses partisans n’ont rien à dire au sujet d’un verdict pour le moins choquant et qui a suscité une vague d’émotion et de protestation dans le pays? Comment expliquer ce silence? Trahit-il une gêne, un embarras, une perplexité, ou une position qui s’apparente à une acceptation tacite?

Ces questions restent posées en attendant une réaction officielle de la part de Nida Tounes, de son président ou de son porte-parole.

I. B.