Alena-Sander«La plupart des Tunisiens n’ont jamais appris comment se fait l’application des droits et des libertés, dont la liberté d’expression, de presse, de réunion, de religion.»

Alena Sander, une Allemande qui travaille et vit en Tunisie depuis un an. Elle porte un regard intéressant sur la Tunisie et, surtout, sur les Tunisiens qui manquent, selon elle, d’expérience démocratique.

Dans un mémoire consacré au rôle des femmes dans la révolution tunisienne, cité par le quotidien sénégalais ‘‘Le Soleil’’ du samedi 19 avril 2014, elle écrit notamment que, «depuis la fuite de Ben Ali, beaucoup de choses ont changé – et ce n’est toujours pas dans le bons sens.»

«Deux ans et demi après la révolution, la Tunisie se trouve toujours en transition d’un régime à un autre, sans que l’on sache dans quelle direction elle va», écrit-t-elle.

Elle ajoute: «Un des plus grands problèmes réside dans le manque d’expérience démocratique des Tunisiens. Ayant toujours vécu sous des régimes plus ou moins autoritaires, la plupart des Tunisiens n’ont jamais appris comment se fait l’application des droits et des libertés, dont la liberté d’expression, de presse, de réunion, de religion. Le fait que ces libertés aient été créées presque d’un jour au lendemain peut être extrêmement problématique dans une société dont le niveau d’éducation est relativement bon, mais dans laquelle l’accent n’a jamais été mis sur l’éducation politique et citoyenne.»

I. B.