Le chef du Parti des Travailleurs (gauche radicale) promet que, dans quelques courtes semaines, une conférence nationale du Front populaire, une coalition regroupant des partis nationalistes arabes et de gauche radicale, tranchera sur cette question et fera officiellement l’annonce du choix de son candidat pour cette échéance. Pour ce qui le concerne, il se réserve le temps et le droit d’y «réfléchir sérieusement».

Invité, dimanche soir de l’émission ‘‘Rencontre spéciale’’ de Nessma TV, Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire (FP), n’a pas tout à fait rejeté la possibilité de participer à la course des prochaines présidentielles.

«Le prochain scrutin présidentiel sera libre, transparent et pluraliste, du moins nous l’espérons. Dans pareilles circonstances, le Front populaire souhaiterait faire entendre sa voix. D’ailleurs, nous comptons faire cela non seulement à l’occasion des présidentielles mais également lors des législatives. Ne précipitons pas les choses. Que chaque chose se fasse en son temps. Attendons que le Front fasse connaître sa décision là-dessus. Il est vrai que la plupart des composantes de ce dernier ont fait connaître leur avis sur cette question. Attendons un peu», a déclaré Hamma Hammami, qui préfère temporiser.

Pressé encore plus par notre confrère Hachem Bouaziz, l’animateur de ‘‘Rencontre spéciale’’, M. Hammami a hésité et choisi de parler de lui-même à la troisième personne du singulier: «La personne concernée (Hamma Hammami, NDLR) y pense. Sauf qu’il a un certain nombre de conditions à remplir. Tout d’abord, il faudrait qu’il ait une caution de toutes les composantes du Front. Et il faudrait également que cette personne ait un projet, un programme et une vision… Pour ma part, je réfléchis. Je suis animé de ce désir fort de servir les Tunisiens, de servir la Tunisie. Il s’agit là d’une certitude indéniable. Je réfléchis encore sur tout cela. D’ailleurs, quelques jours, de courtes semaines seulement nous séparent de l’annonce officielle de cette candidature que fera le Front… Personnellement, je pense à cette question… sérieusement».

Dans quelques semaines, en effet, la nouvelle Loi électorale sera votée par la Constituante et nous pouvons parier qu’il y aura alors une bonne quinzaine, une bonne vingtaine de candidatures, sinon plus. Certains des postulants seront sérieux, d’autres seront fantaisistes. Espérons que les électeurs sauront faire cette distinction importante.

Marwan Chahla