Ce dialogue national devrait réunir tous les protagonistes politiques de la scène politique libyenne, a indiqué, dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'ambassadeur Mokhtar Chaouachi, dans une déclaration à l'agence Tap, ajoutant que son pays «est soucieux de soutenir la Libye et de l'aider à surmonter la crise qu'elle traverse afin d'éviter toute répercussion sur la Tunisie».

L'initiative tunisienne, qui serait appuyée par le gouvernement libyen, vise à favoriser le consensus entre toutes les parties libyennes, de manière à rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays et de lui éviter de sombrer dans le chaos, a encore indiqué M. Chaouachi.

«La Tunisie propose, dans le cadre de cette initiative, la tenue d'un dialogue national libyen sous l'égide de l'Organisation des Nations unies, et en collaboration avec la ligue des Etats arabes et l'Union africaine», a-t-il précisé.

Selon M. Chaouachi, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi a, d'ores et déjà, entamé des pourparlers avec des ambassadeurs de pays frères et amis accrédités en Tunisie et préoccupés par la situation en Libye. Ces pays sont l'Algérie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, la Turquie, les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l'Italie. «Ces pays ont fait part de leur disposition à soutenir cette initiative», a-t-il ajouté.

La Tunisie, dont l’expérience du «dialogue national» est considéré comme un modèle à suivre en matière de transition politique, voudrait ainsi mettre son expérience en cette matière au service de ses voisins libyens, qui ont du mal à restaurer l’entente, la paix et la concorde nationale.

I. B. (avec Tap).