Selon Samir Ben Amor, le député du Congrès pour la République (CpR) à l'Assemblée nationale constituante (ANC), cité par l’agence Tap, les signataires appartiennent à différentes sensibilités politiques.

La pétition, qui sera déposée au plus tard demain mardi au bureau de l'ANC, a été lancée en réaction aux informations faisant état de l'autorisation accordé à un groupe de touristes de nationalité israélienne de visiter la Tunisie.

La mauvaise fois de M. Ben Amor et des cosignataires de la pétition dans cette affaire est criarde. Pour, au moins, deux raisons.

Un: ce n’est pas la première fois que des juifs israéliens sont autorisés à faire le pèlerinage de la synagogue de la Ghriba, à Djerba, qui se tient à la mi-mai de chaque année. Cela se passait ainsi sous Ben Ali. Et cela s’est passé également ainsi sous les deux gouvernements de la Troïka 1 et Troïka 2, dominés par les partis Ennahdha et CpR. Il faut être vraiment amnésique pour l’oublier de sitôt...

Deux: M. Ben Amor était conseiller auprès de la présidence de la république quand Moncef Marzouki, président provisoire de la république, est allé à la rencontre des pèlerins juifs à la Ghriba, en mai 2012, parmi lesquels se trouvaient, on l’imagine, plusieurs pèlerins venus d’Israël via Paris ou Rome.

A moins que ce qui est permis à M. Marzouki soit interdit aux autres.

Chercher, aujourd’hui, la petite bête à Mme Karboul et M. Sfar est une manoeuvre politique de bas étage et qui déshonore ses initiateurs, si tant est qu’ils ont encore un honneur.

I. B.