Bezalel, né dans le nord d’Israël de parents juifs tunisiens, est l’auteur de la chanson ‘‘Tunisia’’, inspirée par le désir paix et de solidarité qui a été ravivé par la révolution du printemps arabe.

Cette chanson, qui a compté des millions de visites sur YouTube, exprime le désir du chanteur pour sa patrie, la Tunisie. Elle lui a, d’ailleurs, valu une invitation officielle du gouvernement tunisien, non pas l’actuel présidé par Mehdi Jomaa, mais le précédent, celui de l’islamiste Ali Larayedh.

«Il est entré en Tunisie avec son passeport israélien bleu et était seul à le faire depuis la révolution», souligne-t-on en Israël, laissant entendre qu’il était fréquent, sous Ben Ali, que des Israéliens entraient en Tunisie avec leurs passeports israéliens.

«Après le succès de sa première visite en Tunisie, Bezalel a également été invité par l'ancien ministre de l'Intérieur (Ali Larayedh? Lotfi Ben Jeddou?), qui lui aurait même proposé de lui délivrer un passeport tunisien. Il a aussi été accueilli par l'ancien ministre du Tourisme, Jamel Gamra», apprend-t-on aussi de sources israéliennes.

René Trabelsi, Bezalel Raviv et Jamel Gamra, ex-ministre du Tourisme, à El-Ghriba, en mai 2013.

On notera aussi que quelques images du clip de la chanson ‘‘Tunisia’’ de Bezalel ont été tournées dans le désert tunisien, non loin de la synagogue d’El Ghriba à Djerba.

Voilà qui méritait d’être porté à la connaissance de l’opinion publique, au moment où des députés, sans doute bien intentionnés, créent une polémique autour de la récente visite de touristes israéliens, dans le but évident de gêner le gouvernement Mehdi Jomaa. Qui a dit que la politique est synonyme d'hypocrisie? 

I. B.