Le RAS du ministère des Affaires étrangères dans l'affaire des diplomates tunisiens enlevés en Libye passe mal auprès de leurs familles.
Plusieurs questions sur les prises d’otages de diplomates tunisiens en poste en Libye restent sans réponse. Et les lamentations et supplications des familles de Mohamed Ben Cheikh et Laâroussi Gontassi ne semblent pas pouvoir y changer grand-chose. Hier, une fois de plus, le ministère des Affaires étrangères (MAE) est venu confirmer qu’il n’y a rien de nouveau… que les efforts se poursuivent… que, pour l’instant, notre diplomatie est dans l’incapacité de libérer ses employés. Intervenant hier soir, par téléphone, dans l’émission ‘‘Ness Nessma News’’, Mokhtar Chaouachi, porte-parole du MAE, s’est limité à répéter que le chef de notre diplomatie, Mongi Hamdi, prend quotidiennement contact avec son homologue libyen pour évoquer cette affaire et chercher à savoir s’il y a du nouveau. «Pour dire la vérité, nous ne sommes pas en possession d’information nouvelle. Cela ne veut pas dire, bien évidemment, que nous avons cessé nos efforts de recherche de solution à cette affaire. Notre travail se poursuit. Nos efforts, dans ce sens, se poursuivent. Et nos contacts avec les autorités libyennes se poursuivent également. Il va sans dire que tout cela se passe dans le cadre du strict respect des principes sur lesquels se fonde l’Etat tunisien et toutes ses institutions et en conformité desquels opèrent les responsables tunisiens, y compris M. le ministre des Affaires étrangères qui prend contact quotidiennement avec son homologue libyen», a dit M. Chaouachi. Pour l’instant donc, il ne lui reste qu’à exprimer ses bons sentiments: «Nous souhaitons… pouvoir très vite en savoir plus… pouvoir dire que la situation a évolué dans le bon sens et annoncer la libération des deux otages. En attendant, notre tâche se poursuit sans relâche, tous les jours, toutes les heures». Entretemps, les familles des otages, et les séquestrés eux-mêmes, attendent et ne comprennent pas que l’Etat tunisien ne puisse faire que si peu pour protéger ses représentants à l’étranger ou qu’il ne dispose pas de stratégie pratique d’urgence, c’est-à-dire un plan B, lorsqu’il traite avec des terroristes qui exigent l’échange de criminels, jugés et condamnés par la justice tunisienne, contre des employés de l’Etat tunisien en mission à l’étranger. Marwan Chahla |
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