Le jeune homme, qui s’est éteint au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, au sud de Tunis, a été transporté dans sa ville natale, à Sidi Bouzid, où il doit être inhumé cet après-midi.
Agé de 26 ans, le défunt s’était aspergé d’essence après s’être fait confisquer sa marchandise par des agents municipaux parce qu’il n’avait pas les autorisations nécessaires. Son geste de désespoir a provoqué des manifestations à Sidi Bou Zid et dans d’autres villes du pays.
Le 28 décembre, le président Zine El-Abidine Ben Ali s’était rendu au chevet du défunt, avant de recevoir la famille.
«Nous sommes accablés par sa mort. Mais c’est la volonté de Dieu. Et que dieu ait son âme», a déclaré son frère Salem Bouazizi à la radio Shem FM. Il a ajouté: «Sa mort ne sera pas pour rien. Le président Ben Ali fera respecter sa mémoire et les droits de sa famille, de sa mère et de ses sœurs. Car c’était lui qui subventionnait aux besoins de toute la famille.»