Le député (Front populaire) estime que cette loi ne garantit pas des élections transparentes et démocratiques. «Une loi qui ne donne pas toutes leurs chances aux jeunes et aux femmes et qui n’exclue pas les personnes ayant assumé des responsabilités au sein des gouvernements du dictateur Ben Ali ne mènera le pays nulle part», a-t-il précisé.

De plus, les infractions électorales ne seront sanctionnées que par des amendes, ce qui permettrait aux candidats ayant de gros moyens financiers d’enfreindre allègrement la loi, sans vraiment être inquiétés, a-t-il ajouté.

Revenant sur l’article 167 de cette loi électorale, relatif à l'exclusion des figures de l'ancien régime des prochaines élections, M. Rahoui a indiqué que le vote du bloc d’Ennahdha contre cet article démontre qu’un marché a été conclu entre le parti islamiste et les Rcdistes (les membres du RCD, ancien parti au pouvoir).

«Ce n’est pas nouveau, cela nous rappelle les mêmes pratiques de ce parti entre 1987 et 1989, lorsque Rached Ghannouchi mettait sa confiance, selon ses dires, en Dieu au ciel et Ben Ali sur terre», a dit Mongi Rahoui, en appelant le peuple tunisien à se réveiller, à comprendre les conséquences politiques pouvant découler de l’article 167 et à faire face au retour de la corruption et du despotisme.

«La loi électorale reflète l’échec de l’Assemblée», qui est, selon lui, sous l’influence des sionistes et des Américains.

Y. N. M.