Le porte-parole d’Al-Massar estime que la mission des députés est terminée. Ils ont été, en effet, élus en octobre 2011 pour un mandat d’un an, le temps de rédiger une nouvelle constitution et d’adopter une nouvelle loi électorale. Or, ces tâches ont été accomplies.

«Il est temps que les parlementaires quittent le Bardo (siège de l’Assemblée, NDLR), d’autant que certains de leurs dépassements transforment l’Assemblée en un véritable cirque», a expliqué le député et porte-parole Al-Massar.

Revenant sur les déclarations controversées de son collègue Brahim Kassas, humiliantes pour les femmes, il a ajouté: «Ce monsieur, qui a utilisé des mots violents et inacceptables, incarne la contre-révolution».

«Malgré les dépassements commis par Brahim Kassas, la vice-présidente de l’Assemblée Maherzia Laâbidi lui a demandé de regagner sa place et de poursuivre son intervention, oubliant l’offense que celui-ci a fait à toutes les femmes. C’est à vous désespérer de l’Assemblée», a-t-il ajouté.

«L’ANC est actuellement prise en otage par des élus appartenant notamment à Ennahdha, au Congrès pour la république (CpR) et au parti Wafa, qui critiquent tout et jouent aux fauteurs de trouble au moment des votes importants», a encore expliqué M. Ettaieb.

Le député a appelé, également, à la démission de Moncef Marzouki, le président provisoire de la république. «Tout le système né des élections du 23 octobre 2011 devrait être dissous et laisser uniquement la place à l’actuel gouvernement afin que la préparation des futures élections se fasse dans de bonnes conditions», a souligné le député d’Al-Massar, laissant entendre par-là que M. Marzouki, qui semble intéressé par la présentation de sa candidature à la prochaine présidentielle et dont le parti, le CpR, sera engagé dans les législatives, devrait démissionner de sa fonction présidentielle pour dissiper tous les soupçons sur la transparence des prochains scrutins.

Y. N. M.