Moncef Marzouki, président provisoire de la république, a appelé à la création d’un ministère de la mer… Une priorité nationale dont il est seul à saisir l’urgence.
C’est à l’occasion de la journée nationale de l’agriculture et de la pêche, qui coïncide avec la célébration du 50e anniversaire de la nationalisation des terres agricoles, que le président Marzouki a cru bon de lancer cette idée. Car il trouve important de mieux organiser le travail des professionnels de la pêche. «Les pêcheurs sont confrontés à des difficultés énormes. Il faut les soutenir puisqu’ils opèrent dans un domaine aussi vaste que celui de l’agriculture» a-t-il justifié. M. Marzouki, qui est en pré-campagne électorale pour la prochaine élection présidentielle, est en train de s’agiter dans tous les sens et de brasser large. Il met aujourd’hui son dévolu sur les pêcheurs. Sachant que la pêche emploie 100.000 personnes dont 60.000 directement (activités de pêche) et 40.000 indirectement, surtout dans les industries agroalimentaires, M. Marzouki s’est donc lancé, prématurément, dans la pêche aux voix... Le président provisoire va à la pêche aux voix. Sauf que dans son plaidoyer, aux relents électoraux, M. Marzouki semble oublier deux points importants: 1- le secteur de la pêche est rattaché depuis toujours au ministère de l’Agriculture et ce n’est pas en le dotant d’un département à part qu’il va prospérer. 2- l’état catastrophique des finances publiques requiert plutôt la limitation des dépenses. Or, la création d’un nouveau ministère engendrerait des dépenses supplémentaires et, dans ce cas, injustifiées. Dans sa soif de pouvoir, M. Marzouki ne s’embarrasse pas de ce genre de détails. L’essentiel pour lui étant de rester le plus longtemps possible au Palais de Carthage. Y. N. M. |
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