offre emploi 11 21Issam Chebbi, porte-parole d’Al-Jomhouri, a annoncé, mardi 13 mai 2014, le retrait des députés de son parti du Bloc démocratique à l’Assemblée constituante.

Cette annonce, qui n’a surpris personne, a été faite officiellement à l’issue d’une réunion du Bloc présidée par sa présidente Salma Baccar.

Il faut dire que les divergences d’idées et de positions se sont transformées, ces derniers temps, en clashs ouverts, notamment au cours des débats à l’Assemblée. Et qui ont culminé, le vendredi 9 mai, lors de l’audition des ministres du Tourisme, Amel Karboul, et de la Sûreté, Ridha Sfar.

«Nous demeurons fiers d’avoir été parmi les fondateurs du Bloc démocratique qui a beaucoup apporté à l’Assemblée», a déclaré M. Chebbi.

«Depuis des semaines, le Bloc n’est plus uni et, après la réunion d’aujourd’hui, nous avons décidé de nous en retirer», a-t-il poursuivi. Plus tôt dans la journée, Ahmed Brahim, président du parti Al-Massar qui a eu, vendredi, lui aussi, un clash avec Issam Chebbi, avait indiqué ne plus être disposé à collaborer avec des «parties égocentriques et qui ne respectent pas les autres».

Al-Jomhouri avait quitté, en décembre 2013, l’Union pour la Tunisie, une coalition des partis opposés à Ennahdha et ses alliés. Aujourd’hui, il quitte le Bloc démocratique, qui regroupe les députés issus pratiquement de ces mêmes partis.

Les mauvaises langues disent qu’Al-Jomhouri est en train de couper les amarres avec sa famille naturelle, la gauche laïque et progressiste, pour se rapprocher du parti islamiste Ennahdha, espérant ramasser quelques miettes lors des prochaines élections.

De là à penser que le leader de ce parti Ahmed Nejib Chebbi, revenu de toutes ses ambitions de gloire et raté tous les grands rendez-vous avec l'Histoire, se contenterait volontiers d’un rôle de Tartour II pour couronner sa carrière politique, il y a un pas que beaucoup ont déjà franchi.

Y. N. M. 

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