Dans cette conférence de presse, annoncée depuis une semaine, M. Jomaa va parler de l’action de son gouvernement 100 jours après sa mise en place, le degré d’avancement de l’exécution de la feuille de route du Dialogue national sur la base de laquelle il avait été nommé, les difficultés, les priorités et les urgences auxquelles son cabinet fait face.

M. Jomaa doit répondre aux critiques de certains, qui l’accusent de n’avoir pas respecté la feuille de route, notamment en ce qui concerne la révision des nominations dans les hautes sphères de l’administration effectuées par les deux cabinets islamistes précédents, non sur la base de la compétence et de l’expérience, mais sur celle de l’allégeance politique.

Il répondra aussi à l’accusation relative à la non-dissolution des Ligues de protection de la révolution (LPR), ces milices violentes au service du parti islamiste Ennahdha et dont les liens avec les réseaux terroristes sont soulignés par plusieurs experts.

M. Jomaa doit aussi parler de la situation économique dans le pays et des mesures que son gouvernement a prises ou va prendre dans le cadre de la loi des finances complémentaire, en cours de finalisation, pour lutter contre l’inflation, le déficit du commerce extérieur, la dégradation du dinar et du pouvoir d’achat des citoyens.

Les préparatifs des prochaines élections seront, on s’en doute aussi, au centre de la conférence, ainsi que sa disposition personnelle à poursuivre son mandat, après ces élections, comme l’ont déjà souhaité les partis Ennahdha et Nida Tounes.

I. B.